L'actualité de la crise : DANS L'ARRIÈRE-BOUTIQUE, par François Leclerc

Billet invité

Il s’en passe de belles dans l’arrière-boutique du système financier européen, qui ne sont pas clamées sur les toits ! Mario Draghi lui-même s’en est inquiété en signalant de vagues phénomènes de « fragmentation » qui se développent au sein de la zone euro. À quoi faisait-il référence ?

Le mécanisme se déroule en trois temps : la fuite des capitaux des pays au bord du trou se poursuit, avec comme conséquence une dépendance accrue de leurs banques aux prêts de la BCE, puis les liquidités fournies par celle-ci sont utilisés pour acheter la dette émise par leur État, afin dans l’immédiat de consolider l’édifice.

Stopper ce processus à terme fragilisant implique de redonner confiance dans le maintien de la zone euro. D’où le projet de bâtir une union fiscale, puis bancaire, et enfin une union politique. Mais tout cela prend beaucoup de temps, alors que ce dernier est compté. D’autant que de leur côté les régulateurs favorisent la réduction des expositions transfrontalières des établissements financiers afin de réduire les risques systémiques, accentuant un processus que l’on voudrait stopper par ailleurs…

Cela a comme conséquence l’accroissement de l’exposition de la BCE aux banques espagnoles, italiennes et portugaises. En juillet, ces dernières ont emprunté 60 % de la totalité des prêts de la banque centrale. Les cas de l’Irlande et de la Grèce sont à part, car les banques de ces deux pays sont désormais financées par leurs banques centrales nationales, dans le cadre des Emergency Liquidity Assistance (ELA), ne pouvant plus accéder faute de collatéral aux guichets de la BCE. Ce qui reporte le risque sur les États déjà bien mal en point qui en sont les actionnaires.

L’Eurosystème a certes les reins solides, mais un autre phénomène vient se surajouter. Au fur et à mesure que les capitaux sont rapatriés dans leur pays d’origine au départ des banques du Sud, la Bundesbank voit croître ses créances au sein du système Target 2 qui gère les rapports entre les banques centrales nationales de la zone euro. Ses créances dépasseraient désormais les 700 milliards d’euros, un montant destiné à encore augmenter. La dépendance des banques à l’égard de la BCE en ferait de même.

Enfin, un troisième phénomène est parallèlement intervenu. Les banques du Nord de l’Europe, qui continuent de se financer sur le marché, en particulier auprès des fonds monétaires, enregistrent que celui-ci répond moins bien à leurs demandes. En conséquence le volume de ces opérations diminue, exprimant dans certains cas les propres difficultés de financement des établissements bancaires emprunteurs.

Ces mécanismes continuant de produire leurs effets, la BCE tente de parer au plus pressé. Elle n’a pas d’autre solution, pour empêcher d’importants dérapages, que d’intervenir à nouveau sur le marché de la dette obligataire souveraine. Le sort de l’Espagne étant dans les faits déjà réglé, même si son plan de sauvetage n’est pas encore concrétisé, c’est celui de l’Italie qui est derrière en jeu.

Cela explique le ballon d’essai qui vient d’être lancé, selon lequel la BCE pourrait intervenir dès que le spread de la dette d’un pays – mettons l’Italie – dépasserait une certaine valeur, dans le cadre d’un accord global de réduction de son déficit. C’est très exactement ce que Mario Monti ne cesse de réclamer, pour l’instant sans être écouté. Car le gouvernement allemand continue de s’opposer à la poursuite du programme d’achats de la BCE sur le marché secondaire. Wolfgang Schäuble a délivré le fond de sa pensée en expliquant que « si nous nous engageons sur ce chemin, nous n’arrêterons pas ensuite. C’est comme si vous cherchiez dans la drogue la solution à vos problèmes ». Le gouvernement allemand serait toutefois plus crédible s’il ne faisait pas obstacle à la supervision directe de ses caisses d’épargne et banques mutualistes par la BCE, et s’il ne s’opposait pas à des mesures contra-cycliques. Impasse pour impasse…

Condamnés à s’entendre, Angela Merkel et François Hollande vont une fois de plus rechercher un compromis qui ne fera que repousser les problèmes pendant un certain temps. À condition d’englober le sort de la Grèce dans celui-ci. Milite pour cela non seulement l’inconnue que continue de représenter, malgré toutes les précautions prises, une sortie de la zone euro du pays. Mais aussi parce que cela vaudrait reconnaissance que deux plans de sauvetage successifs n’ont pas été en mesure de l’empêcher, alors qu’il sera difficile d’en faire porter la responsabilité exclusive sur les gouvernement grecs qui se sont succédés. La sortie de la Grèce de la zone euro sonnerait comme l’échec de la stratégie de désendettement qui est préconisée. Difficile de le revendiquer.

170 réponses sur “L'actualité de la crise : DANS L'ARRIÈRE-BOUTIQUE, par François Leclerc”

  1. La sortie de la Grèce de la zone euro sonnerait comme l’échec de la stratégie de désendettement qui est préconisée. Difficile de le revendiquer.

    Oh avec des éléments de language bien choisis et une petite campagne de com dans les médias assermentés, ils pourraient bien y arriver quand même…

    1. Calvi est à la manœuvre depuis des années et toute la canaille FTV et autres BFM, sans oublier l’équipe du fasciste bling-bling qui oeuvra combien de temps pour légitimer la torture de tout un pays…Malheureusement, même les coms les mieux ficelées sont obligées de montrer des grecs à un moment à un autre et de laisser passer les chiffres terribles, les gens écrasés.
      Le sort de la Grèce est mal connu par le grand public, mais la douleur du processus n’a pas échappé à grand-monde, pas plus que l’imposition aux forceps par la noblesse UE…L’UE, l’idée qui l’a menée, comme son processus sont condamnés, et c’est tant mieux.

    2. Tout à fait d’accord, Garorock.

      Ce n’est pas parce qu’on a fait des conneries qu’on se plante quand on les répare ou qu’on évite d’en faire d’autres.

      Certes, la crédibilité est un peu entachée mais tout s’arrange quand les résultats sont au rendez-vous. Sauf pour les opposants politiques, mais ça c’est une autre affaire.

  2. un élément dont on ne parle pas avec le réchauffement climatique:
    si les glaces des pôles fondent, elles ne feront pas qu’augmenter le niveau de la mer
    parce que la terre tourne et du fait de sa rotation elle enfle sur sa ceinture équatoriale d’une épaisseur d’eau supérieure au niveau des océans sous d’autres latitudes.
    jusqu’à ce que la masse en mouvement au niveau équatorial puisse éventuellement freiner la rotation et par un effet rebours de ralentissement redistribuer un volume d’eau bien supérieur à celui issu de la seule fonte des glaces.
    ou au contraire si la fonte est très rapide provoquer une accélération de la rotation qui pourrait influer sur l’effet toupie et produire une répartition d’un ordre encore différent voir un changement d’axe
    en espérant que cela tourne encore
    quoi qu’il advienne à partir du moment où un mouvement a dépassé un seuil de vitesse réversible nous devons nous attendre à tout et surtout à l’imprévisible.

    1. @ rahane
      Ouah la panique !
      La terre va se mettre à tourner comme une toupie et on sera tous éjectés vers Mars !
      Evidemment , si tu ne vas voir que le film de Al Gore et autres tissus de conneries de ce genre…
      Il y a des scientifiques sérieux , cherche sur internet les travaux du GIEC et les critiques qui lui sont faites .

      1. aaaaaaaaah encore un complotiste du réseau voltaireagoravox coincé en pleine tentative d’entrisme !!!

        Mais la police veille !!!

        Mouahahahahah VADE ET RETRO RIGOLO !!!!!

        LE RECHAUFFEMENT C EST PLUS FORT QUE TOI !!

        D ‘un coté une myriade de savants reconnus , de l autre un tomberau de réactionaires liberaux ayant tout a perdre et pas le début de la moindre connaissance du sujet mais adulant leur cassette ,ainsi qu’ une poignée d aimables gugusses tels que vous mon cher, adoptant pour une raison connue d eux seuls , mais surement biscornue et un brin infantile, l attitude  » tout ce qui est officiel est faux  » et quelques « savants » au service des lobbys pour nier l ‘évidence : y a pas photo !!!!!

        Sors de ce corps thierry meyssan tu es reconnu !!

        Au passage personne ne nie qu Al Gore aie trouvé le filon pour vivre du sujet , mais je ne connait aucun domaine de l activité humaine ou il n y ai que des honnetes gens !

        De la a sortir la seule pomme pourrie qu on aie sous la main , pour dénigrer le travail de milliers d autres, elles fraîches et juteuses ,ca en revele assez sur votre serieux….

        L epuisement des ressources et le rechauffement sont les 2 plus importants problemes de l humanité , il est possible que notre espece n y survive pas , alors je n ai pas la moindre sympathie pour les complotistes !!

      2. Voici pour en rajouter une couche.
        Nature est la référence en matière de revues scientifiques.
        Précisons que l’expression « sauver la planète » est un raccourci pour dire « sauver l’écosystème nécessaire à notre survie » Car la planète, elle, se portera très bien sans nous.

        http://www.levif.be/info/vers-un-effondrement-planetaire-irreversible/article-4000133807291.htm

        En ce qui concerne les complots, il y a deux erreurs à ne pas commettre,
        La première est de penser qu’il y en a partout,
        La deuxième est de penser qu’il n’y en a nulle part.

      3. Avec le coté sympatique c’est que l’épuisement des resources d’énergies fossiles va faire en sorte que les émissions de C02 vont diminuer 🙂 Au niveau com c’est tout bon à la place du titre : Notre gouvernement n’arrive pas à pourvoir les besoins énergétiques de la population on lira : Les efforts du gouvernement portent leurs fruits : réductions importante des émmisions de C02 .
        Ce qui me chiffonne dans le problème du réchauffement, c’est que l’humanité va au devant de problèmes bien plus importants et rapide comme la pollution des réserve d’eau doice, des océans, l’impossibilité de poursuivre la croissance démographique exponnentille nécéssaire au fonctionnement du système actuel etc…mais c’est le réchauffement qui obtient une couverture médiatique digne d’une propagante.
        Je ne parle pas de complot car,je n’en sais rien mais je reste dubitatif face à toute propagante

      4. @ zizifridolin
        Vous êtes très loin du compte. Le principal problème de l’humanité est de très loin l’ensemble des croyances qui prennent la place de l’observation, de la réflexion, de l’action et de la vérification. Et ce, que se soient les croyance religieuses, politiques, économiques, scientifiques, etc. Le réchauffement de la planète, l’épuisement des ressources, et d’une manière générale, la très grande majorité des problèmes qui pèsent sur l’humanité ne sont que des conséquences de ces croyances. Regardez la crise économique actuelle qui provient en grande partie d’une crise de solvabilité provenant d’un excès de confiance : par exemple, le message véhiculé par les banquiers américains : en Amérique, il suffit de pouvoir respirer pour pouvoir emprunter, a berné tous les abrutis qui y ont cru sans faire preuve d’esprit critiques, avec les conséquences que l’on sait. Or, depuis le début de la crise on essaie de nous faire croire, avec beaucoup de succès chez les hommes politiques que la crise provient d’un manque de liquidités du à un manque de confiance, et grace à la crédulité des hommes politiques (ou de leur mauvaise foi) les état se ruinent les uns après les autres au bénéfice exclusifs de ceux qui ont lancé ces croyances. Dans un autre ordre d’idée, j’ai appris récemment par un salarié de PSA qu’ils comptaient arrêter dans les trois ans la fabrication des véhicules diesels (vois savez, ceux qui étaient subventionnés car émettant moins de CO2). Quinze jours plus tard, j’apprends que l’OMS classe le diésel comme cancérigène (ce que toute personne correctement informé savait depuis deux décénies, en plus de tout les autres méfaits engendrés par ce carburant et dont on ne parle encore quasiment pas, en particulier sur les phénomènes atmosphériques engendrés par les aérosols, et qui sont très moins d’être négligeables et mériteraient des crédit de recherches bien supérieurs. Mais bien sûr mieux vaut communiquer excusivement (ou quasiment) sur le CO2, cela est beaucoup plus em phase avec les croyance actuelle. Je ne dis aucunement que le CO2 ne pose pas de problèmes graves, mais simplememt qu’une épidémie de peste ne rend pas moins dangereux le coléra, et que ce n’ai pas parce qu’il y a la peste CO2 sur le climat qu’il faut occulter (ou quasiment) le coléra diesel, toujours défiscalisé en France, malgré l’ensemble des études scientifiques démontrant sa très grande nocivité aussi bien sur le vivant que sur le climat. Il est vrai qu’il y a des histoires de gros sous derrière et que cela doit primer sur toutes autres considérations, et tant que les peuples goberont qu’il faut privilégier la lutte contre le CO2 sur celle du diésel, il y aura encore du pognon à se faire.

    2. Effectivement, cela semble être la question importante: est-ce réversible ? Et si on s’en pose une autre : qui maîtrise quoi, on a un début de réponse. C’est le domaine de la complexité, pas de réponses évidentes.

    3. @ rahanne
      Voyons ne soyez pas pessimiste , la fonte des glaces à dû bon : un exemple
      un projet prévoit d’installer une fibre optique pour le trading haute fréquence entre Tokyo et Londres en passant sous l’océan Arctique afin que les banques puissent gagner quelques millisecondes pour constituer des plus-values conséquentes. Cet exploit est rendu possible par la fonte des glaces.
      Toilette SVP !!!!!!!!!!
      http://www.bfmbusiness.com/article/1/l%E2%80%99asie-se-dote-d%E2%80%99un-super-c%C3%A2ble-pour-le-trading-%C3%A0-haute-fr%C3%A9quence-177554

      1. fonte des glaces, fibre optique

        Mais non, mais non il ne faut pas être obnubilé par le THF, il y a aussi et surtout la nécessité de partager bien d’autres Data avec nos amis Japonnais…. Et puis il faut réduire nos émissions de CO2 alors ne vaut-il pas mieux un câble sous la banquise que tous ces gros zavions qui iront et viennent de ND des Landes à Narita ?

        Et puis, il faut ménager les ressources de la planète 15 000 Km contre le double en câble

    4. Oh ! On félicite Rahaha siouplait ! C’est pas tous les jours qu’on nous sort un nouveau delire apocalyptique, quoique…
      On est tous trembottants en attendant l’annonce de l’inestimable et d’eau de roche source rahahanienne.

    5. L’atmosphère se charge très bien des phénomènes violents, et elle le fait vite. L’eau est lourde, et se tasse gentiment dans les flaques (les océans) quoiqu’il arrive. Même un bon tsunami se recalme aussi sec (si j’ose dire).
      Ben oui, l’eau amortit. Même Jules Verne en fait usage comme amortisseur dans « De la Terre à la Lune », au fond de l’obus-fusée…

    6. Et moi qui a bien du mal à expliquer à mes enfants pourquoi la terre est ronde … et que  »ceux » d’en bas ne tombent pas dans le vide !

      Maintenant avec cette histoire de rotation accélérée de la planéte, je me demande si nous ne risquons pas d’être éjectés dans l’espace par la force centrifuge de cette ‘toupie » devenue incontrôlable !

  3. « Condamnés à s’entendre, Angela Merkel et François Hollande vont une fois de plus rechercher un compromis qui ne fera que repousser les problèmes pendant un certain temps. « 

    Merkel est rentrée de vacances avec un boulot stratégique : positionner les décisions pour gagner les législatives l’an prochain à la même époque. Dans cette optique là, elle a refusé à Hollande un quelconque coup de main en le recevant avant le 6 mai et maintenant elle va tenter de l’engager par des décisions pour contrer les camarades du SPD.

    Pourquoi Hollande jouerait-il le jeu de Merkel alors qu’il travaille très certainement à un ensemble de politiques communes avec la Gauche Allemande (SPD, Verts).

    Il faut plutôt attendre des compromis à minima qui auraient l’accord du SPD.

    Je crains que les caisses d’épargne et banques mutualistes Allemandes soient rapidement dans le même état que les Espagnoles. Le ralentissement économique et la récession vont les plomber aussi surement que la bulle immobilière en Espagne.

    1. Tout faux, Genetais.

      Angela prépare une sorte de chantage.
      La preuve, elle aurait fait dérober les plans de l’Elysées pour s’assurer de l’adhésion de FH à ses arguments. Comment faire naître une telle rumeur ? ICI dans le Monde

  4. la fuite des capitaux des pays au bord du trou se poursuit, avec comme conséquence une dépendance accrue de leurs banques aux prêts de la BCE, puis les liquidités fournies par celle-ci sont utilisés pour acheter la dette émise par leur État, afin dans l’immédiat de consolider l’édifice.

    Mario Draghi est un génie, la planche à billet marche tranquillement en sous sol pour maintenir le navire à flot.
    Et pendant ce temps-là son MES va prendre le pouvoir…

  5. Pourquoi Hollande jouerait-il le jeu de Merkel alors qu’il travaille très certainement à un ensemble de politiques communes avec la Gauche Allemande (SPD, Verts).

    Z’etes un sacré optimiste, vous, ou alors, un as du 2° degré.

    1. hema,

      Z’êtes un sacré optimiste, vous, ou alors, un as du 2° degré

      Moi je crois surtout qu’Hollande a depuis longtemps passé son troisième degré, et bien plus sans doute. Merkel j’suis pas trop sûr…

  6. Cher M. Leclerc, il semblerait que les observateurs et autres experts s’obstinent à ne pas comprendre que la position allemande est inévitable à l’intérieur de la zone Euro et qu’elle ne fait que traduire un rapport de force économique entre les différents pays de l’Union.
    La monnaie est un aujourd’hui vecteur d’une hégémonie et d’un modèle de développement.
    L’économie allemande a besoin de dévaluations compétitives pour prendre le large du grand export et sortir de son manège européen où elle tourne en rond.
    Les économies de la zone Euro ne peuvent pas les supporter, elles sont un frein pour l’économie allemande et doivent se réformer pour les allemands : et le plus vite possible.
    L’Allemagne ne peut ni ne veut abandonner une zone monétaire où elle domine, ni l’Euro qui est un super-mark. Mais elle piaffe d’impatience de quitter la zone économique européenne dont la croissance marque le pas alors que la croissance mondiale se maintient.
    Pour elle, les pays européens devraient la soutenir et accepter de rentrer dans son sillage économique pour pouvoir en profiter.
    Il n’est donc pas question pour elle qu’elle s’affaiblisse économiquement pour soutenir une monnaie dont les autres économies ne peuvent supporter la dévaluation.
    En d’autres termes, on se trompe quant à l’envie hégémonique de l’Allemagne : elle n’est pas financière ou politique mais économique et on se trompe sur sa ligne d’horizon qui est mondiale et pas européenne.
    Les pays européens ont du mal à comprendre leur intérêt à faire de l’Allemagne leur locomotive économique et à négocier les contreparties de leur soutien. Et curieusement l’Allemagne n’arrive pas à imposer le débat en ce sens.

    Finalement, on ne sortira de cette crise que lorsque les pays Européens comprendront que c’est l’Allemagne qui a besoin d’eux et pas l’inverse.

    1. « alors que la croissance mondiale se maintient » Ha bon…??

      Tant qu’il y a encore des gens pour le croire, notes…

      1. Ben ouais mon p’tit yvan mais c’est pourtant vrai grossomerdo et pour le moment. Et y vaut mieux, sinon explique moi par exemple comment les pays développés comme le nôtre pourraient continuer à se gaver des plus de 1% du Pib mondial en flux de capitaux net venant « des z’autres » (encore 850 milliards l’an dernier) ? Uh ?

      2. Ben ouais, mon p’tit vigneron mais quand tu sais que le PIB US a tenu compte de la bulle immobilière pendant sa croissance, mais qu’elle a été précipitamment sortie du calcul quand la bulle a éclaté, LA, tu te poses des questions…
        Et y vaut mieux que tu ne te poses pas de questions lorsque les capitaux « des z’autres » achètent des actifs tangibles en Europe, surtout en GB et en Grèce.
        Là, y’a des affaires à faire :
        http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120820trib000715202/la-crise-grecque-une-aubaine-pour-les-etrangers-a-la-recherche-d-immobilier-bon-marche.html
        Uh ?

      3. Cher Vigneron, cher p’tit Yvan,

        Au 16 Juillet, le FMI revoyait ses prévisions à la baisse de 0,1% et 0,2% soit une perspective de croissance mondiale de 3,5% en 2012 et 3,9% en 2013. Cette révision concernait tous les pays des USA à la Chine et à l’Inde …

        La croissance de l’économie française est attendue à 0,3% en 2012 et à 0,8% en 2013.

        Seule l’Allemagne se voit créditée d’une révision à la hausse soit 1% en 2012 au lieu des 0,6% prévu en milieu d’année.

        What else ? as Georgie Boy like saying it …

        Bien à vous

      4. >apicelleria

        Le gros problème c’est que par exemple les statistiques chinoises sont grossièrement truquées.

      5. Merci Appiciliera, cqfd.
        3,5%, une paille… un doublement du Pib mondial (du nombre de nénuphars sur la mare) en 20 ans.

      6. Yvan (… et des scoubidous)

        quand tu sais que le PIB US a tenu compte de la bulle immobilière pendant sa croissance, mais qu’elle a été précipitamment sortie du calcul quand la bulle a éclaté

        explique moi ça en détail pour voir, chuis d’humeur guillerette justement.

        les capitaux des z’autres » achètent des actifs tangibles en Europe, surtout en GB et en rèce.

        Ah ouais mon dieu c’est vrai ! Et tu crois qu’ils vont démonter les villas bord de mer et le Parthénon pour les remonter au milieu du désert aux émirats ou à Pékin ? Uh ?
        Tu crois qu’ils nous achèteraient la tour Eiffel ? Quitte à l’emporter et à nous en filer une en bambou en échange ? C’est zoli le bambou, pas b’soin d’peinture et tout et tout…

      7. Je vous en prie, cher Vigneron.
        Blob, mon ami, comme tout ce qui se déclare, ici, là ou là-bas encore … eh oui …

        La dissertation financière est un miroir aux alouettes.
        La guerre est économique pas financière.
        Les financiers passent sur le champ de bataille et suivent les armées …

        Bonne journée à tous.

      8. Bizarre. Mon commentaire n’apparait pas.
        Certes, je n’ai pas le droit canon…

        Aurais-je vu une vérité, ou une réalité..???

      9. Il n’y a pas de vent favorable pour qui navigue au hasard. (psycologue dixit)

        De quoi se faire BANhir, non..??

        Tout le monde sait… Tu es hollandais.

      1. Mon cher Frantz ( veuillez m’excuser mais je n’ai jamais su prononcer votre nom …),

        un lien vers le BDI sans commentaire et une belle courbe qui s’effondre … bref un totem plein de magie … sauf que :
        – le BDI est un indice déclaratif ( déclaratif … tiens comme le LIBOR …),
        – le BDI est devenu un indice de prix en juin 2011 après avoir été un indice de tonnages transportés,
        – le BDI est un indice établi par une société britannique privée pour permettre de calculer le prix du fret maritime mondial,
        – mais on admet communément que le BDI est aussi un indice recevable pour la production industrielle sur les mois à venir ( ben voyons, personne ne stocke … surtout en ce moment)

        Et puis rappelons le BDI a perdu prés de 90% de sa valeur durant l’année 2008 parce qu’il n’y avait pas assez de bateaux dans le monde pour avaler l’augmentation du trafic de la Chine.
        C’est sûrement pour cela que cette belle courbe commence en Juillet 2009 …

        Voilà, voilà …

        C’est vrai qu’un commentaire ça aide parfois à se faire une bonne idée des choses.

        Bien à vous et bon courage …

      2. Il n’y a pas non plus grand intérêt à trafiquer cet indice. Je suis tjs sur 3,6″ d’ecran …

      3. Cher Frantz,

        personne ne parle de trafiquer la présentation de cet indice mais il est remarqué qu’il y a intérêt à présenter une belle courbe décroissante depuis 2009 si on veut démontrer que la croissance mondiale est sur le point de sombrer … eh bien, non, voilà.

        Il y a par contre intérêt à lire les réponses et à les commenter et d’une manière générale à commenter les indices et les courbes qu’on présente même sur un écran 3.6 »

        Bien à vous

    2. « Finalement, on ne sortira de cette crise que lorsque les pays Européens comprendront que c’est l’Allemagne qui a besoin d’eux et pas l’inverse. »

      En attendant, les Etats grecs et autres sont financés par les voisins notamment allemands.

      1. Cher Pignouf ( si je peux me permettre …)

        Plus exactement : la dette grecque est prise en charge par des établissements bancaires privés refinancés par la BCE qui rachète en plus certaines dettes souveraines sous certaines conditions …

        Et après ?

        Dans la cour de récré, quand 2 bandes s’affrontent, on chope le plus petit et le plus malingre, on l’isole et on le maltraite en oubliant pas de le dénoncer si celui-ci a en plus planqué des bonbecs, non ?

        Les grands et gros allemands sont furibards contre les petits grecs pour cette raison et parce qu’ils ont d’autres chats à fouetter de jouer les chevaliers blancs dans la cour de récré.

        Je vous rappelle qu’on parle du second exportateur mondial et que l’excédent de sa balance commerciale est devant celui de la Chine …

    3. @apicelleria : « dont les autres économies ne peuvent supporter la dévaluation. »

      Pourquoi?

      Sinon d’accord avec la conclusion.

      1. Cher Toi ( ma schizophrénie m’empêche ce Cher Moi que je devrais vous adresser)

        La dévaluation renchérit mécaniquement le coût de la dette souveraine.

      2. Appiciliera, mon chéri,

        La dévaluation renchérit mécaniquement le coût de la dette souveraine

        Mécaniquement ? La dette de qui ? Vous m’étonnez mon cher. Z’ont emprunté en $ ou en ¥ les zeurozonards ?
        Tendrement.

      3. Cher Vigneron,

        Mon chéri ? Et pourquoi pas Hiroshima mon amour ?

        Hmm, je me suis laissé dire qu’il existe une petite relation entre le taux de change et le taux d’intérêt et la croissance peut-être ?

        Bien à vous

    4. Finalement, on ne sortira de cette crise que lorsque les pays Européens comprendront que c’est l’Allemagne qui a besoin d’eux et pas l’inverse.

      Mais on s’en fout de cette Allemagne. Vous dites que « la guerre est économique », que « quand deux bandes s’affrontent, on chope le plus petit qui a (comme par hasard) volé des bonbons », etc, etc.. tout ça avec pétulance, certes fraîche et communicative, mais au fond? Qui veut faire la guerre en Allemagne? Qui veut « exporter mondialement » à part des gens complètement névrosés? Je connais des allemands qui en ont marre de l’économie de marchés. Qui aimeraient que leur gouvernement les laisse construire des choses importantes. Aussi importantes que la solidarité. Qui souffrent de leur passé politique, qui souhaitent la fin du capitalisme et des guerres qu’il engendre. Des gens forts, intelligents, merveilleux, heureux de vivre dans leur pays et qui n’iront pas acheter à bas prix des villas ou des plages en Grèce, même pas heureux d’y passer leurs vacances « à pas cher ». . mais qui souffrent pour leurs collègues. Parce que l’Europe des peuples existe, figurez-vous. Que vous y croyez ou pas. Votre Allemagne conquérante, vous pourrez vous la mettre avec votre prochain rail, où vous voudrez.

  7. Nous ne cessons de payer l’acte unique puis le traité de Maastricht, sans d’ailleurs qu’on relève à quel point Mitterrand ne pouvait plus assumer en 1992 sa fonction de Président de la République…

    De plus, chacune des deux parties en présence occulte le fait qu’une décision portant sur la souveraineté d’un pays supposerait une adhésion des citoyens à une majorité autrement plus importante que 50% des voix: leur légitimité à décider de notre sort est donc inexistante depuis des décennies, infondée en droit, voilà pour la position de l’IRC qui a le mérite de la cohérence sur la durée! La seule différence notable entre la France et l’Allemagne réside dans le fait que le système se développant de manière monolithique, sans souplesse (contrairement au monde du vivant…), il ne profite guère qu’au pays le plus puissant, c’est-à-dire l’Allemagne, la France étant de plus en plus neutralisée. Mitterrand s’est ainsi complètement fourvoyé par rapport au rôle que jouerait l’Allemagne réunifiée mais personne pour le dire…

    Hollande, héritier de Mitterrand et Delors n’aura sans doute jamais le courage et la lucidité de dénoncer leur « héritage », les manipulations de l’opinion, le passage en force sur le traité de Lisbonne, les élucubrations du Conseil constitutionnel qui en amont importent autrement plus que les agissements de la BCE !

    1. Hollande, héritier de Mitterrand et Delors n’aura sans doute jamais le courage et la lucidité de dénoncer leur « héritage », les manipulations de l’opinion, le passage en force sur le traité de Lisbonne, les élucubrations du Conseil constitutionnel qui en amont importent autrement plus que les agissements de la BCE !

      Imagine-t-on un enfant de coeur feuilleter des bouquins de cul dans la sacristie ?

      1. Un héritier de Mitterrand ? Perso j’en connaîs qu’un aujourd’hui, revendiqué comme de fait. Pas Hollande non. Je dirai pas son nom. Les zinformés le reconnaîtront…

      2. En effet le logiciel des socialistes français comme de tous les autres c’est l’Europe à tout prix c’est-à-dire même néolibérale depuis toujours et plus particulièrement depuis 1983. C’est donc dire qu’ils ne feront autre chose que lorsque leur Europe se sera effondrée. Les socialistes qu’ils soient grecs, espagnols entre autres ont entériné les politiques les plus rétrogrades, pour sauver d’abord les banques, en conséquence normale le PASOK même moribond continue la même politique détestable et totalement inefficace.

    2. « le passage en force sur le traité de Lisbonne »

      Adopté par 85% des députés, UMP et PS étant sur la même ligne.

      1. Vous, je sens que vous avez une passion pour le foutage de gueule au premier degré élevé à la puissance 40. Me trompé je?

      2. @Au sud de nulle part

        J’énonce des faits, qu’ils vous plaisent ou non. Dans le cas cité, bien entendu il s’agit d’un déni de démocratie

  8. De nouvelles informations font état d’un débat interne en Allemagne, qui s’exprime par l’opposition de points de vue entre Jens Weidmann et Jorg Asmussen, tous deux membres du conseil des gouverneurs de la BCE ! L’initiative de la BCE est en question, le premier s’y opposant et le second la soutenant.

    Dans ces conditions, la logique veut que non seulement elle serait assortie des contreparties habituelles du FESF/MES, mais que la BCE pourrait en rajouter de propres. Le tout afin de faire avaler la pilule en Allemagne.

    En régulant les taux des obligations à court terme, elle aboutirait de facto à produire le même effet que des obligations européennes.

    1. C’est logique.

      L’Allemagne a besoin d’un hinterland européen pour assurer son développement international et l’Europe a besoin d’une tête de pont capable de porter le fer sur les marchés mondiaux.
      L’Allemagne a viré en tête, n’en déplaise à nos élites nationales qui l’ont pourtant admis en privé.

      L’Europe ne peut plus être le presqu’unique débouché économique de l’Allemagne et cette dernière n’a pas la démographie nécessaire pour rivaliser avec la Chine, l’Inde ou le Brésil.

      L’intégration économique doit maintenant se faire, contents ou pas.
      Au-delà de son financement, il est question de sa négociation.
      Et là, tout peut se discuter…

      Bonne journée

      1. L’Europe ne peut plus être le presqu’unique débouché économique de l’Allemagne et cette dernière n’a pas la démographie nécessaire pour rivaliser avec la Chine, l’Inde ou le Brésil.

        Ouais enfin faut pas exagérer, premier exportateur mondial de biens devant les USA et la Chine à 1000 milliards d’euros et pas tout à fait « presqu’uniquement » vers l’Europe kamême…
        Le problème étant surtout la pérennité plus que douteuse de ce système hors paupérisation salariale et, effectivement, stratégie de tension compétitive et politique mortifère envers les partenaires européens et l’UE dans son ensemble. Faut sortir de l’alternative « Allemagne enfant malade de l’Europe » VS « Europe enfant malade de l’Allemagne ».

      2. Cher Vigneron,

        sur plus de 1000 milliards d’exportations, environ 60% avec l’UE et peut-être 15% avec les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) à horizon 2013 selon les Chambres de Commerce allemandes …

        Il est vrai qu’on part de loin avec seulement 5% en 2000.

        Il est vrai aussi que les mêmes Chambres de Commerce s’accordent à reconnaitre que si ces exportations ont fortement progressé en 2009 et 2010 c’est grâce à la faiblesse de l’Euro et que si cette croissance menace de se tasser en 2012 c’est à cause de l’UE.

        Il y a urgence pour l’Allemagne et pour l’UE qui de premier débouché doit devenir hinterland.

        Certains l’ont déjà compris …

        Bien à vous.

      3. Ben oui mon chou. Merci de rappeler vous-même le chiffre que je n’osai vous opposer, charitablement s’entend. On est d’accord, entre 40 % des exportations allemandes hors UE et « l’Europe presqu’unique débouché « , y’a comme un gap non ? 400 milliards exactement. Bagatelle.
        Quant à la hausse de l’euro vs dollar, yen et yuan en 2012, on attend toujours…que ça arrête de baisser. Ceusses qu’alimentent Titine ou le coffre fort sous la chaudière à fuel vous en parleraient…

      4. @Apicelleria : « Il y a urgence pour l’Allemagne et pour l’UE qui de premier débouché doit devenir hinterland. »

        Passer de réservoir de consommateurs à réservoir d’esclaves. Quel progrès! Et dire qu’Hitler a fait la guerre, ce con. Il suffisait de faire l’UE.

      5. Bof Moi, si par exemple Vokkswagen s’met à payer les mêmes primes et les mêmes salaires à ses « collaborateurs » à l’étranger qu’aux indigènes pas indignés, sûr qu’y aura des volontaires pour passer de Peugeot à VW…

      6. Cher Vigneron, même si notre improbable proximité par vous affichée me laisse sceptique (mon chou, non quand même, mon vieux faites un effort …) … je confirme que quand une zone comme l’UE caracole à plus de 60% et que les moteurs de la croissance mondiale se hissent péniblement à 10% aujourd’hui, on peut parler d’un tropisme quasi-exclusif. Or celui-ci est en train d’évoluer.
        En ce qui concerne l’évolution de l’Euro, vous avez mal lu certainement car il est souhaitable pour le commerce extérieur de l’Allemagne que sa baisse se confirme.

        Cher Toi (décidément le cher Moi m’angoisse …), cessons de convoquer Hitler à tout bout de champ et pour n’importe quoi. Quant à parler de réservoir d’esclaves si l’Europe devient l’hinterland de l’Allemagne … que répondre à celà ? Eh bien que je suis d’accord avec la remarque de Vigneron (dont je ne suis pas le chou, je le rappelle) …

      7. @Moi

        Passer de réservoir de consommateurs à réservoir d’esclaves. Quel progrès! Et dire qu’Hitler a fait la guerre, ce con. Il suffisait de faire l’UE.

        Bof, dans les deux cas, les Etats-Unis sont derrière, alors pour ce que ça change…

        Certes, il y a moins de sang qui coule, je l’admets…

      8. @vigneron @Apicelleria: pourquoi ils auraient besoin d’un hinterland si c’est pour les payer idem qu’en Allemagne? Ils manquent d’espace, de main d’oeuvre, autre chose?
        C’est pas comme si on savait pas ce que c’est qu’un hinterland hein. Ils en ont déjà un avec les pays de l’Est à bas coûts salariaux et c’est effectivement tout bon pour leur compétitivité. S’ils avaient envie de payer comme chez eux pour cette main d’oeuvre, eh ben ils mettraient toutes leurs usines chez eux et pas seulement pour l’assemblage comme à présent. C’est comme pour l’immigration, cet autre hinterland… Mais bon, ça suffit pas, ça suffit jamais, quand on a des esclaves on en veut encore plus. Alors vas-y que je te mets une centaine de millions d’européens du sud. Après quelques années d’austérité, ils seront contents de gagner la moitié d’un salaire polonais. Et puis le Polonais, faudra qu’il s’aligne aussi.

        C’est beau l’Europe qu’on nous prépare… A part ça, y’a pas de complot.

      9. Appiciliera,
        1) Laissez tomber alors les mon cher, les bonjour chez vous et les bonnes tout c’que vous voudrez.
        2) Pas de mauvaise foi sur les 400 milliards égale peanuts, please, ne persistez pas mon cher je vous en prie, merci au-revoir mes hommages à madame comment vont les enfants pas encore les palmes ? etc.
        3) Sur l’euro ok, ma diagonale de lecture était un on ne peut plus susceptible de flashage coûteux par quelque schtroumpf à roulettes autoroutier mais à la relecture convenez alors, mon chou, que tripler la part d’exportation vers les brics entre 2000 (et son euro au plus bas) et 2011 (et son euro notoirement plus haut) c’est pas anodin; rajoutez les 10 à 15 % de chute de l’€ sur 2012 et y reste un peu de marge.

      10. Cher Vigneron,

        1/ je ne laisserai pas plus tomber mes formules de politesse désuètes que mon noeud papillon ou mes chaussettes à carreaux : je les aime bien (moins quand on m’appelle, « mon chou », je le confesse),

        2/ je crois pouvoir vous confirmer encore sans aucune mauvaise foi : l’Allemagne ne regardait pas le grand large, il y a peu encore … aujourd’hui si …

        3/ je ne conviens de rien de ce que vous écrivez, à mon grand regret … la croissance de l’export vers les BRIC a aussi à voir avec un Euro moins fort … je répète à AUSSI à voir.

        Bien à vous et non pas encore les palmes (mais pourquoi pas après tout ?)

        Cher Toi

        Pour avoir dîné avec une prof délicieusement francophone de l’université de Lodz il y a 10 ans et être resté en contact avec elle, je peux vous dire que la Pologne a largement profité de son arrimage à l’Allemagne et de l’amorce d’hinterland qu’elle représente aujourd’hui …
        Voulez-vous évoquer le cas de la Turquie ?
        Elle se sent économiquement terriblement allemande et moins européenne …

        Bien cordialement

      1. l’extraordinaire c’est d’utilisé l’argument d’exportation pour étayer tout ça
        sachant que la majeure partie est intra européenne
        l’extraordinaire dans tous ça est de vouloir nous laisser penser que l’Allemagne va bien

    2. De toute façon Merkel ne peut pas continuer pendant des mois à bloquer la machine avec ses conservateurs, de plus la machine frôle la recession. Elle doit manoeuvrer pour éviter dans les tous prochains mois d’avoir en face d’elle un candidat Chancellier qui soit trop centriste. Weidmann restera le dernier rempart c’est son seul boulot !

  9. « Wolfgang Schäuble a délivré le fond de sa pensée en expliquant que « si nous nous engageons sur ce chemin, nous n’arrêterons pas ensuite. »

    Ont-ils,depuis le début, arrêté de pédaler, de déverser nos milliards à foison dans la gorge profonde des terroristes banquiers ? Non.
    « Le gouvernement allemand serait toutefois plus crédible s’il ne faisait pas obstacle [à cette reprise en main, ce financement permanent de la spéculation, sans aucun gage demandé, sans aucune mesure de fond ]/
    Ca me semble plus important que « la supervision directe de ses caisses d’épargne et banques mutualistes par la BCE » ou « des mesures contra-cycliques ».
    Mais bon, comme d’habitude Leclerc se situe sans doute dans la dynamique de solutions accordées aux limites de l’univers UE et de ses (ir)responsables…

    1. Ont-ils,depuis le début, arrêté de pédaler, de déverser nos milliards à foison dans la gorge profonde des terroristes banquiers ? Non

      Terrorisme, terreur, terroir, territoire, même racine non ? Territoire européen, territoire bancaire, terreur douce du Heimat.

      1. Té, une mignonne de Gastounet (Defferre) « Le fétichisme de la droite l’enferme dans la confusion entre les lois du marché et les décrets de la Providence »

      2. Tu sursignifie, Vigneron, mais c’est pas étonnant, l’esprit fonctionnant par associations et contiguités.
        Ceci dit Deferree avait au moins le courage de prendre l’épée si on lui fatiguait les arpions de trop. Je vois pas Fillon ou Montaubourges appeler deux témoins.

      3. C’est quoi le contraire de sursignifiant Contempteur ? Sous-signifiant ou insignifiant ?
        Defferre avait trop pratiqué les chemins de traverses, maquis et autres « connections » plus ou moins orthodoxes pour se perdre dans le fétichisme, sûr… Quant aux duels… c’est pas l’Evariste oh ! l’en est pas mort peuchère ! juste gagné quelques galons qui semblent lui servir et briller encore, jusqu’aux yeux des plus terrrrribles contempteurs du BJ. Bon investissement sacré Gastounet.

      4. @Vigneron

        Oh, ben, je ne sais trop quoi te répondre. Considère que tu as mon blanc-seing…Ce qui ne veut pas dire que tu dois te livrer à quelques jeux de mots renvoyant à ces hémisphères charnus qui font aller de l’avant le monde, bien entendu… 😉

  10. De toute façon toutes ces discussions petit doigt en l’air entre marquis poudrés de la BCE, derrière les portes bien barricadées de leurs palais, sont plus qu’exaspérantes de mépris et parfaitement anti-démocratiques.

    1. @ Contempteur
      il faut d’abord réfléchir à notre démocratie politique moribonde bien de chez nous , notre derrière élection présidentielle est très parlante.
      42 000 élus habilités à parrainer un candidat (secret) , certain n’ont pas eu le nombre de signature , pourquoi ?
      Les temps de paroles différents selon les candidats avant le 20 mars 2012 , pourquoi ?
      Le coût d’une campagne complétement différent selon les candidats
      François Hollande : 21 769 895 euros Nicolas Sarkozy : 21 339 664 euros, après on descend à 9M pour le front de gauche , et 498 674 euros pour le plus petit qui voulait aller sur mars !!!!!!!!
      Être élue avec 36% des inscrits , y a pas un problème ?
      Pourquoi pas 42000 élus habilités à parrainer un candidat ,et de dire quel est le nom de celui qui a été choisit
      Vote du peuple pour les cents premiers afin d’obtenir les dix meilleurs résultats
      Une fois ces dix candidats choisis par le peuple ,un tirage au sort est effectué pour donner le nom de celui qui deviendra Président.
      Référendum tous les deux ans du peuple pour renouveler son mandat .
      Le monde de l’argent a horreur du hasard !!!!!!
      Sortir du cadre , ben je crois que j’en suis pas trop mal sorti 🙂
      Source des chiffres http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_2012#D.C3.A9p.C3.B4t_des_signatures

      1. « certain n’ont pas eu le nombre de signature , pourquoi ? »

        1 – raison politicienne : un élu d’un parti X a tout intérêt a bloqué les candidatures concurrentes à son propre parti et encourager les candidatures divisant le parti adverse ; les candidatures neutres de ce point de vue n’ont aucun intérêt ni desintérêt, elles sont ignorées

        2 – raison pragmatique : une candidature doit avoir suffisamment de politiciens d’envergure pour former un gouvernement, et un parti suffisamment étoffé pour avoir des élus locaux et députés pouvant relayer la politique décidée en haut-lieu. De fait, le bipartisme s’impose progressivement mais durablement : adhérer à l’un des 2 grands partis vous assure un mandat à un moment donné (ce n’est pas pour rien que sont passées des lois sur le chômage des députés pour allonger la durée d’indemnisation).

      2. Pourquoi tous simplement ne pas mettre en place le vote noir qui à l’instard du vote blanc, réfute les candidats en présence si il passe à la majorité.

      3. Le monde de l’argent a horreur du hasard !!!!!!

        (et pourtant, les paris boursiers, c’est quoi ?)
        Justement la démocratie, c’est le tirage au sort (le gouvernement de ceux qui n’ont aucun titre à gouverner; dixit Jacques Rancière, dixit Platon).
        Mais, il paraitrait que la démocratie s’arrête lorsque, dans un groupe, plus personne n’est capable de citer le nom de tous les membres du groupe.
        Dans ce cas la démocratie serait à la fois plus « conviviale, plus sympathique, mais aussi bigrement plus complexe à construire pour 65 ou 500 millions d’individus.

      4. @Pignouf 1er
        Bon , donc on peut dire que le système va durer alors. Pourtant je vous aurais bien vu président , en plus cela sonnait bien Pignouf 1 er 🙂

      5. @ MerlinII
        « Et pourtant, les paris boursiers, c’est quoi ? » je pense que les gens qui font des paris boursiers évitent le hasard , même si un pourcentage de celui-ci est présent .
        « Mais, il paraitrait que la démocratie s’arrête lorsque, dans un groupe, plus personne n’est capable de citer le nom de tous les membres du groupe. » Je pense que les hommes politiques font partis de notre groupe , et pourtant même la liste des présidentiables d’avril 2012 est inconnue pour beaucoup !!!!

      6. @vigneron

        L’article que vous citez est partial et trompeur, lisez en au moins les commentaires.

        Je ne profite à personne.

      7. « Partial et trompeur » ? « Lisez les commentaires » ?…
        Ahhhhhh Pignoooolle…
        « je ne profite à personne » ! A qui le dis-tu ! Oh allez Pignolle, je plaisante, faut pas dire ça, courage enfin ! Et n’oubliez pas au moins les assistantes maternelles que diable ! Que feraient-elles sans vos pignollades pour endormir les moins de deux ans ? Hein ? Allons Pignolle, relevez la tête saperlipopette ! On veut pas de clown dépressifs ici.

      8. je pense que les gens qui font des paris boursiers évitent le hasard

        « les tentatives désespérées de l’Adulte de contrer l’Enfant [en eux] qui n’aspire qu’à perdre ». Eric berne, Des jeux et des hommes. 1984.

  11. «  » »Au fur et à mesure que les capitaux sont rapatriés dans leur pays d’origine au départ des banques du Sud, la Bundesbank voit croître ses créances au sein du système Target 2 qui gère les rapports entre les banques centrales nationales de la zone euro. » » »

    une petite question pour vérifier que je comprends bien la mécanique :

    vous parler bien des créances des banques centrales du sud (par exemple l’Espagne) envers des banques centrales du nord (par exemple l »Allemagne) ?

    1. Bien sûr oroboros. Sachant qu’en cas de défaut constaté sur cette créance de la Bundesbank, par exemple venant de la Grèce, c’est toutes les banques centrales de l’€système qui garantiraient la perte, au prorata des parts de chacune à la BCE, Bundesbank comprise qui y laisserait donc autour de 20%, perte au demeurant largement compensée par les avoirs grecs rapatriés dans les banques commerciales allemandes…

  12. L’économiste Nouriel Roubini préconise à juste titre une sortie de la Grèce de la zone euro, toutes les manoeuvres dilatoires de l’UE ont les pires conséquences que son maintien. Les Finlandais sont presque pour et un ministre autrichien a demandé la mise en place d’un mécanisme légal de sortie de la zone euro. De plus le 12 septembre date à laquelle le Tribunal de Karlsruhe se prononcera sur la conformité du MES à la constitution et des élections législatives auront lieu au Pays-Bas où les socialistes sont favoris sur la base d’un refus des politiques d’austérité néfastes et contre-productives. Ce sont autant de pays proches des idées et analyses de l’Allemagne qui montrent des signes d’évolution lucide.

    1. c’est pas parce qu’on a vu juste une fois qu’on ne peut pas se tromper la suivante.
      Nouriel en nouveau messie
      c’est juste que tout le monde dans cette situation aimerait voir des messies arriver
      même trainé par la peau du cul par Batman

      j’imagine le messie qui parlemente dans les coulisses:
      « non, j’veux pas y aller ! j’ai pas de solution j’ai pas envie de passer pour le roi des cons…
      mon nuage ! rendez moi mon nuage! »

      1. c’est pas parce qu’on a vu juste une fois qu’on ne peut pas se tromper la suivante.

        On peut tromper mille fois une personne mais on ne peut pas tromp… Si, on peut tromper une fois une…euh ? Non ! On ne peut pas tromper une fois mille personnes, mais on peut tromper une fois mille personnes !

  13. Les banques du Nord de l’Europe, qui continuent de se financer sur le marché, en particulier auprès des fonds monétaires, enregistrent que celui-ci répond moins bien à leurs demandes.

    Tu m’étonnes ! Vu les taux servis… Ils sont morts les fonds monétaires. « Draghi m’a tuer ! »

    1. Marrant, sûr que Jorion aurait pu contresigner ce billet du pape de « l’arono-déclinisme » français… sauf que sauf que… pas une fois je n’y lis le mot « spéculation ».

    2. Les grands prêtres du capitalisme sont ultra-libéraux avec le vent dans le dos, sociaux-démocrates avec le vent de face. Les idiots utiles sont toujours ultra-libéraux ou toujours sociaux-démocrates.

    3. Cher Kertugal: mais il est sympathique, Baverez. La finance doit devenir le laboratoire de la régulation… Il faut, il faut, il faut…On peut aussi allumer des cierges dans les lieux de culte? Ou promettre comme les anglais qu’on va séparer les banques en 2019… Oui bien sûr, c’est la finance qui sait bien ce qu’il faut faire pour empêcher la spéculation. Demandons-lui donc de se suicider? Sérieusement: une solide coercition est nécessaire mais elle doit venir des législateurs nationaux, européens, américains, tous ensemble de préférence. Et zut ils ont filé le pouvoir à la finance qui promet qu’en 2019 etc. Obama, Hollande ont fait de belles promesses – à un moment où ils étaient probablement (un peu) sincères. Puis ils ont dû déchanter, il ne suffit pas d’être président US ou roi de France pour reprendre un pouvoir évaporé. A propos de la SÉPARATION DES BANQUES DE DÉPÔT ET D’INVESTISSEMENT voir le site http://www.finance-watch.org/ : une liste de très gros bonnets de la finance très en faveur de la séparation. Presque tous sont en retraite comme par hasard. Les actifs qui pensent la même chose ne veulent pas cracher dans la soupe, ça éclabousse.

      1. Faudra bien à un moment donné convenir une bonne fois pour toutes qu’État-Nation et capitalisme sont inextricablement liés, qu’ils ont poussé dans la même glaise, tuteur chacun l’un de l’autre. A l’ultime forme de l’un correspond l’ultime forme de l’autre. Les errements politico-financiers de l’€zone en grand-guignol édififiant, à l’avant-garde, encore. Tomberont ensemble les deux mythes modernes, l’un contre l’autre, l’un avec l’autre.

      2. Ne serait-ce pas la profession de foi du vicaire Vigneron? L’ultima ratio de ses prises de position.

        « Faudra bien à un moment donné convenir une bonne fois pour toutes qu’État-Nation et capitalisme sont inextricablement liés, qu’ils ont poussé dans la même glaise, tuteur chacun l’un de l’autre. A l’ultime forme de l’un correspond l’ultime forme de l’autre. »

        C’était donc ça!

      3. T’as peur pour ton tuteur l’Antoine ? L’est un peu vérolé au niveau du sol ? Une croûte cussonée dehors, rin qu’de l’amadou termiteux dedans ? Ça brantolle sévère au moindre zéphyr ? Passera pas l’hiver ? Fais péter les liens, c’est pas du kevlar, juste du rafia.

      4. Hum. Disons que je comprends mieux vos prises de positions, Vigneron.

        Pas sur que cette relation de renforcement mutuel « capitalisme »/ »Etat-Nation » ne devrait pas être précisée dans le détail. Il me semble bien qu’il y a une dépendance historique et une dépendance fonctionnelle aujourd’hui, mais il nous faudrait une démonstration avec des concepts précis d’Etat-Nation (je subodore que vous ne faites pas appel à la définition classique) et de capitalisme (s’agit-il de la même définition que celle de Paul?). C’est pas du tout dans mes cordes. Pour moi, a priori, les deux instances sont de jure indépendantes, mais ont profité l’une de l’autre.

        Pas convaincu, donc, que l’Etat Nation disparaisse nécessairement, « naturellement », avec la fin du capitalisme. Pas convaincu non plus que le capitalisme disparaisse avec la fin de l’Etat Nation. Le lien n’est pas intrinsèque. Evidemment, si n’importe quelle forme d’organisation politique (Cité, Tribalisme, Empire, Diaspora…), érodée parle capitalisme, se transformait en Etat-Nation, vous marqueriez un point. Ou si l’émergence de l’Etat (autonomisation des sphères religieuse, puis politiques et morales, puis économiques, par ex) s’accompagnait nécessairement du développement d’une économie de type capitaliste, vous marqueriez également un point. Tout cela me parait toutefois diablement difficile à assurer…

        Surtout, je ne suis pas sûr que cette manière d’attaquer les deux en même temps ne nous conduise pas, en vertu de la logique des choses, au chaos des pogromes, des guerres civiles et d’une troisième guerre mondiale ou de plusieurs conflits régionaux sur plusieurs fronts de grande ampleur. D’abord le capitalisme, à partir de l’Etat-Nation (et surtout pas l’inverse!). Ensuite, on verra, si vous avez mieux à proposer que l’Etat-Nation (après tout why not). Mais les deux en même temps, cela me semble bien trop risqué.

        Celà dit, vous devriez davantage préciser votre pensée. Ça éclairera peut-être des lecteurs.

      5. Si ça peut vous aider dans votre débat. Le point de vue chinois, ici, en particulier sous le chapitre « Le déclin des Ming, la révolution commerciale avortée » : http://www.chine-informations.com/guide/dynastie-des-ming_276.html
        La Chine est donc l’exemple d’un Etat-Nation ayant avorté une évolution menant vers le capitalisme. Et pour cause: le capitalisme, c’est quand les capitalistes, c’est-à-dire les bourgeois, ont le pouvoir politique. En Chine, les capitalistes ont été muselé par le pouvoir central alors qu’ici les bourgeois s’emparaient progressivement des postes de commande (et en premier en Angleterre et aux Pays-Bas).
        La lutte des classes, les gars, ne pas oublier la lutte des classes…

      6. La dynastie Ming Moi ? Un Etat-nation ? Tu plaisantes ? Il vient juste de prendre 100 ans l’Etat-nation chinois. L’État bourgeois si tu préfères.

      7. @vigneron: ah ben si pour toi Etat-Nation = Etat bourgeois, y’a plus de débat hein. Il est forcément capitaliste, par définition.
        Mais pour la plupart des gens, l’Etat-Nation c’est plutôt un Etat + une nation. Ce qui est le cas de la Chine depuis des lustres (et ce qui en fait sans doute le plus vieil Etat-Nation du monde), même si elle ne se proclame officiellement comme telle que depuis 100 ans.
        A l’époque des Ming, le sentiment national chinois est déjà très fort (après un siècle de domination mongole). Et comme il y a un Etat, assez bien centralisé structuré et centralisé en plus, j’appelle ça un Etat-Nation. C’est à partir des Ming que des zones barbares (peuplées d’autres ethnies que les Hans) commencent à être annexées et assimilées, ce mouvement prenant de l’ampleur sous les Qing (dynastie mandchoue) au XVIIè qui développera de manière active le sentiment nationaliste chinois, s’en faisant les champions pour assimiler plus facilement toutes ces nouvelles ethnies (et asseoir leur légitimité, ces empereurs étant eux-mêmes mandchous). La nation chinoise n’avait donc pas attendu pour exister Sun Yat-Sen et l’attribution officielle du terme « Chinois » aux membres des ethnies non-Hans. Elle existait depuis longtemps, ainsi que l’Etat.

        Mais peut-être dis-je des bêtises. Où est Pierre-Yves?

      8. C’est ça Moi les empereurs Ming ont donc inventé et la nation et l’Etat-nation. Tu sais qu’on en apprend de belles sur le BJ ? Si si. T’es sûr que c’est pas les Césauticaclaunégalovivestido & Co par hasard, mhh ? tankonyé… Ou le grand Charles (le barbu germanophile pas le grand chauve) ? L’empire ottoman ?…
        Je t’en conjure, essaye de commencer réellement à te renseigner.

    4. Pauvre Baverez. Quand il se regarde dans la glace le matin en se rasant, la médiocrité que lui renvoie le miroir lui fait tellement peur que ça lui devient insupportable. Alors il écrit des tas de bouquins et d’éditos pour montrer à tout le monde combien les européens (avec inscription des français au tableau d’honneur) sont nuls et se persuader comme ça qu’il n’est ni tout seul, ni le pire.

      1. « et se persuader comme ça qu’il n’est ni tout seul, ni le pire.» Comme c’est justement vu, abraxas, et je rajouterai « en pure perte » : jamais il ne pensera utile de se persuader que vous êtes pire que lui, et pourtant…

  14. En tout cas, dans tout ce merdier, et en attendant un éventuel clash improbable, il y a un moment que je m’adonne à la seule alternative viable : Contrebande, fraude et marché noir qui compensent la baisse de mon salaire, la suppression de mon « extra de navidad » et l’augmentation des prix qui enrichissent les pourris qui nous ont ramené la misère dans mon pays…
    Et plus, si affinités…
    un saludo

    1. Pedro, la suppression de l’extra de navidad n’est qu’un début et fait partie d’un retour des choses à la normale.

      1. Non penelopa, notre salaire est annuel pour faciliter le calcul de l’impôt sur le revenu et la capacité hypothécaire.
        Il est ensuite divisé en 12, 13 voire 14 mensualités, selon les corporations, pour faciliter, branche par branche, le paiement des cotisations sociales.
        Si votre salaire moyen, en france, est de 1200 par mois, vous gagnez 14400 par an, et si vous avez un « 13ème mois », c’est une prime additionnelle…
        Chez nous, non… Je gagne 15800 par an mais mensualisés en 14 fractions, ce qui me donne 1128 euros mensuels sur 14 mois, dont 1 pago de navidad et 1 pago de verano…
        Supprimé le navidad, je ne gagne plus que 14672 par an… (avec 23 ans d’ancienneté)
        Et c’est ainsi pour la majeure partie des salariés espagnols, on a « mensualisé » pour répondre aux critères de l’europe mais le salaire proposé est toujours en annuel.

    2. Vous pouvez aussi rester dans la légalité tout en misant sur la fraude des autres : payer en liquide vos achats sur le marché, plutôt que payer les achats par carte de crédit en grande surface.

      1. C’est sûr Pignolle, beaucoup plus malin de payer au prix fort et en images tes tomates d’origine indéterminée sur le marché de Bouzigues les Gélinottes plutôt qu’au Leclerc de Saint Ragondin du Bourrier. Pas d’TVA pour payer les zintêrets d’la dette odieuse aux banksters, pas de charges sécu pour raquer ces feignants d’faux chômeurs et d’faux malades et d’vrais croulants qui nous saignent, pas de boulot pour ces laquais du capital qui remplissent au SMIC les rayons de l’Édouard ou qui trimballent leurs gros culs de primeurs espingouins devant ma caisse sur l’A7, le rêve quoi.

      2. C’est sûr Pignolle, beaucoup plus malin de payer au prix fort et en images tes tomates d’origine indéterminée sur le marché de Bouzigues les Gélinottes plutôt qu’au Leclerc de Saint Ragondin du Bourrier. Pas d’TVA, d’IRPP pour payer les zintêrets d’la dette odieuse aux banquiers cosmopolites, pas de charges sécu ou d’CSG pour raquer ces feignants d’faux chômeurs et d’faux malades et d’vrais croulants qui nous saignent, pas de boulot pour ces laquais du capital qui remplissent au SMIC les rayons de l’Édouard ou qui trimballent leurs gros culs chargés de 25 tonnes de primeurs espingouins devant ma caisse sur l’A7 ou l’A10, le rêve quoi.

      3. Mais non, mais t’as rien compris La Vigne. C’est pas ça qu’il voulait dire Pignouf. Ce qu’il voulait dire c’est qu’un individu a toujours le choix entre respecter la légalité ou non. Il n’est point question de justice ici mais de légalité. A la base il y a toujours une prise de décision individuelle qui va faire basculer l’individu du côté des gentils ou des méchants puisque comme tu ne l’ignores pas les pauvres n’ont pas que des droits ils ont aussi des devoirs. Peu importe que des conseillers de l’Elysée ramassent 100000 euros en liquide non imposables ou que peu de marchés publics ne soient attribués sans échange de valise car ceux qui se livrent à ce genre de pratiques ont obtenu le droit de s’y livrer impunément au simple motif qu’ils ont réussi à atteindre une position de dominant. Pour le petit peuple il n’y a d’autre alternative que de se soumettre à la loi de l’ordre établi qui est justifié du seul fait qu’il est établi par les forts, les dominants. Le seul espoir de s’y soustraire étant de rejoindre un jour l’établissement.

      4. l’établissement.

        Que voilà une malheureuse référence lexicographique et quel point d’orgue ad hoc elle fait pour ce qui la précède…
        C’est le Var ou le 06 le sud du sud ? Les PO peut-être ?

      5. Excuse moi La Vigne, j’avais oublié un instant que tu étais le seul à avoir reçu l’habilitation officielle pour « utilisation consciente de terme équivoque ». Je ne désespère pas de me hisser un jour à ton niveau et de l’obtenir à mon tour. D’ici là je m’abstiendrai donc d’usiter ce genre de termes de crainte d’être attrapé par la patrouille vigneronne de la pensée.
        Au fait, La Vigne ça produit de la piquette intordable comme le Pécharmant ou bien de l’acide comme le Cahors?

      6. Sudiste, renseigne toi, non seulement cet usage d’usiter est inusité mais tout simplement fautif. Usité = adjectif, point. Jean Marie l’aurait pas faite, sûr.
        Par contre aller parler de piquette devant un parterre genre congrès de la Fnsea, c’est une faute que ton amie a bien commise, elle, comme toi à ta façon, modeste forcément. Bon sang ne saurait mentir qu’on dit hein ? tu dois avoir en commun celui d’la mère, j’vois qu’ça.

      7. La Vigne, tu ne m’empêcheras pas d’usiter du verbe usiter autant que bon me semblera à moins que tu ne fasses aussi parti de la patrouille vigneronne du vocabulaire et de la grammaire. D’autant plus que je ne suis pas du tout convaincu que tu aies raison.
        Je ne suis pas surpris que tu associes une connotation péjorative et blessante à l’adjectif modeste. A ta décharge je pense qu’il ne nous est pas possible d’accorder de la valeur aux choses qui nous font si cruellement défaut sans quoi nous deviendrions fous.
        Ne me dis pas qu’un parterre « genre congrès de la FNSEA » se sentirait offusqué par le qualificatif de piquette usité pour décrire leur production! Ces gens là n’ont donc absolument aucune idée de ce qu’ils fabriquent? Dans ce cas c’est faire oeuvre de charité que de les en informer entre deux tripatouillages et autres trempages de copeaux de bois.
        Enfin j’ai rien compris à ce que tu voulais dire. Ne m’en veux pas si je ne consacre pas trop de temps à essayer de comprendre. Je te serais reconnaissant de prendre en considération ma modeste condition intellectuelle et puis aussi physique et morale tant qu’on y est. Si ça peut te rassurer je ne doute pas une seconde que ça se voulait très désobligeant.

  15. Il n’y a bien sûr aucune corréllation entre le fait que plus les prévisions de croissance en France se tassent (1% pour 2013 annoncé en janvier 2012, ramené à 0,5% annoncé en août, à peine 0,1% pour 2012…) plus l’Etat français emprunte à des taux négatifs. Plus la performance économique globale se dégrade meilleures sont ses conditions d’emprunt. Le stock, ce qui été accumulé sous toutes ses formes, devient plus important que le rendement (qui ne veut plus dire grand chose en ce moment). Mentalité du refuge.

  16. La conception d’un méta-marché financier pilotant l’économie relève de la magie !!!

    On devrait plutôt se demander à qui profiterait la désorganisation monétaire de la zone Euro ou le maintien d’un Euro fort quand l’Allemagne exportatrice est à la croisée des chemins face aux BRIC.

    C’est la question du soutien des exportations allemandes et de leurs contreparties dans la zone Euro qu’il faut négocier en même temps que l’impact sur les dettes souveraines européennes d’un Euro plus faible.

    L’Italie l’a déjà compris. Beaucoup hésitent encore.
    Les financiers malicieux en profitent et certains diplomates encouragent … plus pour longtemps.

    Qui parlait du doigt, de la lune, du sage et de toutes ces belles choses ?

    Enfin, réfléchissons un peu !!!
    Les mécanismes monétaires ne sont que des bidules … des hochets pour amuser les foules… la guerre est ailleurs.

    Bien à vous.

  17. L’euro dans son bunker

    Stopper ce processus à terme fragilisant implique de redonner confiance dans le maintien de la zone euro. D’où le projet de bâtir une union fiscale, puis bancaire, et enfin une union politique.

    D’un point de vue rationnel, le projet d’union se tient tout à fait. Mais d’un point de vue historique, on n’a jamais vu d’union fiscale ou bancaire construite sur du non-être politique. Nos politiques pourraient-ils devenir des politiques et construire une Europe politique plutôt que de bricoler des châteaux de cartes financières ?
    Ce processus d’anéantissement de la politique par la finance, que nous décrit François, n’est pas fragilisant mais bien mortifère pour le vivre ensemble, donc pour les États et pour les banques. La technopolitocratie européenne est comme l’Allemagne nazie qui préfère la destruction complète par les armées de la démocratie plutôt qu’une paix économique en vies humaines.

    1. La construction politique européenne aurait dû être la priorité des parlements nationaux en 1986 et 1992 ! Trop tard, maintenant : la charrue a été lancée à 500 mètres des bœufs ! Dans l’inconscient collectif, UE=marché unique, rien d’autre qui ne soit pas négatif. Les exécutifs et les gouvernements décident de tout à l’insu des gens ! On fait quoi, alors ?On réintéresse de force les peuples européens au politique et à la démocratie ? Non, bien sur ! Les peuples grugés se révolteront un jour contre cette infâme structure transnationale qui, pensent-ils, leur a confisqué leurs droits et leur dignité ! Pourquoi ? Car on aura donné la troupe contre eux quand ils refuseront de payer les nouveaux impôts que l’Europe aura forcé les Etats membres d’inventer, pardi ! Le futur est sombre…

    2.  » La technopolitocratie européenne est comme l’Allemagne nazie « 

      Ouf, celle-là plus que les autres vaut son pesant …

      Cher M Sarton du Jonchay, c’est l’approche économique qu’il faut privilégier car c’est là que ce trouve le cassus belli pas dans la politique, ni dans la finance.

      Et l’Euro n’est pas dans un bunker … il est en train de muer pour devenir un instrument de conquête économique et pas de défense financière …

      Voilà et bon courage.

  18. Les Etats-Unis comptent sur le terrorisme pour relancer leur économie
    c’est Bill Bonner qui le dit
    article à retrouver dans  » la Chronique Agora »

    1. Extraits au hasard:
      « L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi
      Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.  »

      C’est l’histoire d’un coq sur un tas de fumier. Il refuse de chanter le matin parce que le fumier n’est pas assez pourri.

  19. Comment se fait-il que les marchés et les investisseurs soient de si bonne humeur? La situation est elle si critique? On nous avait annoncé un été explosif, il n’en est rien. J’ai tendance à croire que l’arrivée d’un réel bouleversement ne se compte pas en jours, en semaines ou en mois, mais en années!

    1. Qui, gubebel, vous avait annoncé un « été explosif » ? Une chose est sûre, reste un bon mois d’été. ( Une autre aussi : si c’est votre conseiller financier l’auteur de cette annonce, changez en. )

    2. à chaque élection présidentielle us c’est le même topo: hausse du baril, imminence d’une guerre d’ampleur, état d’urgence généralisé, ect… les mayas et anonymous l’ont annoncé.

  20. à gubebel: les investisseurs sont en vacances; les spéculateurs aussi mais pas tous. Marchés calmes parce qu’il n’y a pas d’iceberg suffisamment proche pour justifier une excitation ou provoquer une volatilité juteuse. Mais le chat ne dort pas vraiment pas vraiment, et l’apparence de soft landing de la crise (2007-2019) est un leurre, qui provient de l’étalement des plans et des réflexions politiques multipolaires… Prochain iceberg visible, le vote allemand en septembre, mais il en est d’autres.

    1. Z’avez compris le message de Thys gubebel ?
      (Le répétez pas surtout… Vendez tout et attendre le 12 septembre, la veille de la décision de Karlsruhe (attention hein, pas la décision de Karluss ! ) pour revenir; le lendemain (le 13 en plus ! pas un vendredi mais kamême…), après l’accord des sages chevaliers teutonniques, constatez le résultat… de rien, remerciez Maître Thys…)

    2. @ Thys
      L’affaire du Titanic a commencée par le faite que les vigies n’avaient pas de jumelles (prévision) , car enfermées dans une boite dont ils n’avaient pas la clé .Je pense que hommes politiques , experts de tout poils n’en sont pas munis non plus . Et il y aura toujours un expert pour nous dire qu’avec l’iceberg on pourra toujours faire des sorbets.

  21. Please, M. Draghi, j’suis d’accord pour prêter à la Grèce à 80%:
    la BCE me donnera l’écart avec les taux allemands, soit quelques
    79%? Chouette alors.

    Réponse urgente souhaitée sur le blog qui transmettra.

  22. Pour l’instent je tappe avec mes 2 petits doigts sur un touch screen, sur une sorte d’equivalent du piccolo d’orchestre informatique.

    Le BDI est un indice composite, mais on ne manipule pas des indices à la baisse pour faire croire que l’eco chute,

    1. Cher Frantz, je ne peux pas croire que vous n’ayez pas compris qu’il ne vous a JAMAIS été reproché d’avoir manipulé le BDI, ni personne d’ailleurs … sa présentation par vous m’a semblé au mieux maladroite, au pire tendancieuse … faites moi l’amitié de me croire …
      Bien à vous

    1. Chaude la douche qu’il faut dire en ce moment Roma. ()Celle-là est plutôt tiède à mon goût mais brun c’est brun « touclimats » )

    1. Hein ?!! Quoi !!? Z’ont tué Trotsky ???!!! Et on nous dit rien !!! Les salauds… Encore un coup du Mossad hein ? Ou un Obamadrone ? Les salauds…

    2. Le vieillard rigole en parlant de l’échec supposé du capitalisme, et pas un seul mot pour les millions de morts provoqués par l’idéologie mortifère de son aïeul.

  23. Baisse forte des taux par rapport aux dernières émissions aujourd’hui pour l’Espagne.
    3,07% contre 3,92 en juillet sur le un an.
    3,34 contre 4,24 sur le 18 mois.
    « On est sous le spread plafond m’sieur Draghi ? »
    http://mobile.bloomberg.com/news/2012-08-21/european-stock-futures-gain-before-crisis-meetings.html
    Aut’ chose :

    Facebook Inc. director, Thiel sold most of his stake in the operator of the world’s largest social-networking website, bringing his proceeds to more than $1 billion, after restrictions on insider sales ended.
    Thiel, one of Facebook’s earliest investors, sold about 20.1 million shares in the company on Aug. 16 and Aug. 17, raising $395.8 million, according to a filing yesterday with the U.S. Securities and Exchange Commission.
    Thiel, a venture capitalist and hedge-fund manager, had already generated $640.1 million in sales during the initial public offering. […]
    As a co-founder of PayPal Inc., he served as chief executive officer until the company was bought by EBay Inc. (EBAY) for $1.5 billion in 2002..
    Thiel, who’s also a member of the so- called “PayPal Mafia,” used his fortune to start hedge fund Clarium Capital Management LLC and to invest in startups.
    One of those startups was Facebook, a social-networking service devoted to college campuses at the time of the investment in 2004.
    Thiel also participated in a $25 million funding round in 2006 when the company was valued at $500 millions.
    — Editors: Reed Stevenson, Tom Giles

    Ben en v’là un qu’a pas trop à se plaindre de FB, et un vrai milliardaire en $ Facebook, un !
    http://mobile.bloomberg.com/news/2012-08-20/facebook-director-thiel-sold-20-1-million-shares-after-lock-up

    1. « Personne ne peut douter que le peuple américain demeure sensible à l’ambiance spéculative, à la conviction que l’esprit d’entreprise peut être suivie de récompenses illimitées que chacun est appeler à partager. »
      ( « la crise de ’29 », Galbraith. page 215 de mon édition)

      Sont pas prêts à changer de cadre, ces petits soldats du capitalisme spéculatifs.
      D’acc, 390 milliard de dollar, ça fait ou réfléchir ou fuir…
      Pour un gagnant monté en épingle, combien de perdants ?
      Aucun pour leur dire que la fête est finie ?

  24. bonjour , apicelleria
    j’ai suivi vos explications passionnantes , mais je ne comprends pas vous dites que la dépréciation de l’euro serait nuisible aux autres pays autres que l’Allemagne , pour moi c’était plutôt l’Allemagne qui tenait à une monnaie forte ?
    merci de votre réponse

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